Une fois que l’éclairage et les caméras sont bien en place, il est recommandé de calibrer l’équilibre des paramètres optiques de ces dernières. Ceci est d’autant plus important dans un contexte de téléprésence puisqu’il n’y a pas de post-production pour la vidéo en directe. Selon le niveau d’éclairage de la scène, l’exposition idéale dépend des paramètres suivants :
C’est le réglage qui permet d’ajuster le diamètre d’ouverture du diaphragme. Elle a pour effet de réduire l’éclairement du capteur de la caméra, d’augmenter la profondeur de champ, de réduire les distorsions géométriques et chromatiques, ainsi que d’augmenter l’influence de la diffraction lumineuse.
Une grande profondeur de champ s’obtient par un petit diamètre d’ouverture, tandis qu’une profondeur de champ plus petite s’obtient par un diamètre d’ouverture plus grand. Une profondeur de champ réduite s’avère idéal pour isolé un sujet rapproché du fond plus éloigné, ou encore, pour effectué une incrustation par chrominance (chroma key), à l’aide d’un écran vert notamment. Une profondeur de champ étandue permet de garder le focus sur l’ensemble de la zone captation, l’arrière plan comme l’avant plan. Cela s’avère idéal pour les retransmissions en direct ou les captations couvrant une large zone.
C’est la mesure de la sensibilité à la lumière du capteur. Une bonne exposition dépend de la quantité de lumière reçue, afin d’obtenir une image ni trop claire, ni trop sombre, soit présentant des tons moyens. La sensibilité des appareils de captation numériques peut être contrôlée en modifiant le gain de l’amplification analogique, voire même numérique. Une sensibilité élevée facilite la caption à faible éclairage. Toutefois, une amplification trop élevée risque aussi d’introduire du bruit dans l’image qui apparait alors plus granuleuse. La majorité des caméras offrent néanmoins la possibilité d’ajouter un filtre anti-bruit qui permet de réduire cet effet granuleux. Mais, ce filtrage s’effectue parfois au prix d’une perte de détails, de contrastes et de textures fines.
C’est l’intervalle de temps pendant lequel l’obturateur de l’appareil photographique laisse passer la lumière lors d’une prise de vue, soit la durée de l’exposition du capteur. Une durée d’exposition plus longue permet de capter davantage de lumière dans le temps. En contrepartie, tout mouvement capté de cette façon apparaitra flou; une durée d’exposition très courte permet aux objets en mouvement d’apparaitre plus clairement, mais laissera passer moins de lumière, ce qui peut s’avérer problématique dans certains endroits où l’éclairage est faible. Habituellement, une vitesse d’obturation de 1 / 50s combinée à une cadence de 24 image par seconde (IPS) est perçue comme la configuration offrant un résultat plus naturel.
Ces paramètres s’affectent de manière réciproque : augmenter la durée de l’exposition nécessite de fermer le diaphragme pour que la quantité de lumière atteignant la surface sensible reste identique. Généralement, moins la scène sera éclairée, plus l’obtention d’une exposition de qualité s’avérera complexe.
Autres paramètres importants, l’équilibre des couleurs, l’ajustement du contraste et la réduction du bruit sont aussi susceptibles d’affecter positivement la qualité du rendu visuel, et ce, en amont de sa transmission locale ou distante :
Modifie le rendu des couleurs, incluant le noir et le blanc, de l’image. Il est recommandé d’ajuster cet équilibre à partir de la caméra, en particulier dans un contexte de téléprésence où il n’y a aucune post-production. Dans une situation de faible luminosité, il peut être utile d’utiliser un vérificateur de couleur, une carte grise et un filtre à balance des blancs pour faire ces ajustements :
L’équilibrage automatique des niveaux de blanc (auto-white balance) peut s’effectuer directement à partir de la caméra, en zoomant sur une image blanche, ce qui lui permettra de s’ajuster automatiquement;
L’ajustement fin de l’amplification des tons Rouge et Bleu permet d’éliminer toute coloration indésirable de celles-ci;
L’ajustement de la Teinte et de la Saturation, au besoin.
C’est ce qui ajoute un effet de dimensions aux images. Un bon contraste signifie que l’image comprend tout le spectre des tons de couleur.
En paramétrant la caméra pour qu’elle affiche l’image qu’en noir et blanc, il est plus aisé d’ajuster la différence entre les tons clairs et sombres.
L’ajustement dépend de l’ambiance que l’on souhaite créer, soit plus claire ou plus sombre;
Dans le cas d’une incrustation par chrominance impliquant un écran vert, il faut alors ajuster le contraste et la teinte pour obtenir un résultat optimal.
Idéalement, il faut privilégier l’utilisation d’un éclairage ambiant – à l’aide de projecteurs lumineux – plutôt que de recourir seulement au paramètre de luminance, afin d’optimiser la clarté de l’image;
Une image plus définie (acuité) peut être utile dans certains cas, mais une image plus douce peut aussi paraître plus naturelle.
Le bruit d’image se définit généralement par une aberration de pixels qui ne représentent pas fidèlement les couleurs ou l’exposition de l’image. Le bruit est généralement dû à un niveau de luminosité trop faible, causant ainsi une amplification exagérée de la luminance. Le bruit peut s’avérer très distrayant pour le visionneur et doit donc être minimisé pour obtenir une qualité d’image propre à la diffusion.
La technologie de réduction de bruit 2D est idéale pour la captation d’objets ou de sujets en mouvement;
La technologie de réduction de bruit 3D est idéale pour la captation de champs visuels statiques et stables;
En combinant les technologies de réduction de bruit 2D et 3D, il est possible d’optimiser efficacement tant l’imagerie statique que celle en mouvement.
Les pixels chauds (ou coincés) apparaissent sur l’image comme des points de couleur brillante. Ils surviennent plus souvent avec une vitesse d’obturation lente et une exposition (ISO) élevée. Plusieurs caméra disposent d’une option permettant d’éliminer ceux-ci.